30 Avr. 2024

Découverte, Patrimoine

L'hydro électricité en Cœur de Tarentaise

Immergez-vous dans le riche patrimoine hydro électrique de la Tarentaise (Savoie).
Des visites guidées des centrales de Moûtiers et d'Aigueblanche sont organisées à certaines périodes, notamment l'été, pour les groupes avec les guides conférenciers de la FACIM.

En empruntant la toute nouvelle piste cyclable en bordure de l'Isère, à vélo (15 min) ou à pied (30 min), découvrez aussi le barrage EDF d'Aigueblanche, témoignage de l'ingénierie moderne, où la puissance de l'eau est captée pour produire de l'électricité, ainsi que la centrale EDF "La Coche Pelton", le deuxième chantier hydraulique le plus important en France.
Vous serez fascinés par ces installations imposantes, symboles de l'interaction entre l'homme et la nature dans cette région montagneuse.

+ d'info sur la piste cyclable ici

 Cet été 2024, 3 conférences sur l'hydro-électricité seront organisées sur Moûtiers (Contact "Coeur de Tarentaise Tourisme" : 04 79 04 29 05)

Un peu d’histoire …

 

1/ La centrale hydro-électrique de Moûtiers

La centrale hydroélectrique de Moûtiers, nichée au cœur des Alpes, est alimentée par l’Isère depuis 1891. Elle déploie sa technologie pour transformer la force de la nature en électricité, contribuant ainsi à l’autonomie énergétique de la région. Témoin de l’interaction entre l’homme et son environnement, cette centrale incarne l’équilibre entre modernité et respect de la nature. Son fonctionnement silencieux et efficace est un exemple de l’exploitation durable des ressources naturelles. En visitant cette centrale, les visiteurs plongent au cœur de la production d’énergie propre et renouvelable.

Voir la vidéo

 

2/ Le barrage EDF d’Aigueblanche ou « barrage des Echelles d’Hannibal »

La construction de ce barrage hydroélectrique a été prévue pour capter les eaux de l’Isère et de l’Arc et réalisée en 1954.

D’une longueur de 70 m et haut de 23 mètres, ce barrage hydraulique retient un volume d’eau de 700 milliers de m³. Un tunnel transalpin passe sous le Mont Bellachat pour rejoindre l’Arc, à la hauteur de Randens en Maurienne.

Propriétaire / Exploitant : EDF

Barrage d'Aigueblanche
L. Astruc

Rivière : Isère
Type Barrage : Poids
Surface de la retenue : 15 ha
Usage : hydroélectricité

Commune : Aigueblanche (73260)

 

Historique :

Au début du XXème siècle, une passerelle fût créée à l’emplacement actuel du barrage. Elle reliait le chemin de Lachat à l’ancienne voie romaine (aujourd’hui la piste cyclable) située sur la rive gauche de l’Isère, exactement où il existait autrefois une maçonnerie pour la conduite des eaux thermales entre Salins et Conflans pour l’exploitation du sel.

 

Pourquoi « Les échelles d’Hannibal » ?
En 1858, M. Jorioz, notaire, habitant Aigueblanche, met à jour dans sa propriété, dans un dépôt tufeux, une défense d’éléphant de 80 cm de long.
En mai 1931, des ouvriers occupés à creuser les fondations d’un centre de vacances (probablement celui des moulins) ont mis à jour des tombeaux, qui remonteraient à l’époque d’Hannibal (en 217 av JC). Quatre pierres tombales recouvraient en un seul endroit plusieurs squelettes qui seraient ceux d’officiers d’Hannibal. Ils étaient alignés et tous tournés vers le soleil.

Des traces de passages avaient antérieurement été découvertes dans les rochers, au niveau du barrage EDF, qui sera d’ailleurs baptisé : le barrage des échelles d’Hannibal.
Il est bon de rappeler qu’il existe à peu près autant d’itinéraires, pour le cheminement des troupes d’Hannibal à travers les alpes, que de cols frontaliers vers l’Italie.

 

3/ La centrale hydroélectrique EDF de la Coche 

  • Mise en service en 1976.
  • Une conduite forcée de 250 m de long creusée dans la roche. Elle permet d’acheminer l’eau en provenance de la retenue de la Coche, située 900 mètres plus haut.
  • En aval, l’eau est restituée dans la galerie souterraine menant à la centrale de Randens, en Maurienne».
  • Un aménagement dit de « haute chute », avec 900 m de dénivelé entre la retenue supérieure et la centrale de production.
  • Constitué de 3 ouvrages principaux :

– une retenue supérieure : la cuvette de La Coche : le barrage de La Coche (1978) situé à Fontaine Le Puits.
– une retenue inférieure : le barrage d’Aigueblanche
– une centrale souterraine équipée de 4 turbines réversibles

 

La nouvelle centrale « La Coche Pelton »

  • Inaugurée en 2019, elle s’ajoute à la centrale souterraine déjà existante.
  • Centrale de type STEP (Station de Transfert d’Énergie par Pompage).
  • L’un des projets les plus importants qu’EDF ait mené sur l’Hexagone. Il visait à augmenter de 20 % la puissance totale de l’aménagement.
  • C’est le deuxième chantier hydraulique le plus important en France (après celui en cours de Romanche-Gavet dans Isère.
  • La roue Pelton la plus puissante de France (240 MW – Diamètre : 3,6 m) .
  • Un concept pionnier et innovant :

Pour produire de l’électricité, l’eau du lac amont est turbinée puis délivrée dans un autre lac en aval. En période creuse, l’eau est pompée et remontée dans la retenue amont (barrage de La Coche) grâce aux turbines réversibles. Un stock d’énergie potentielle est ainsi reconstitué, disponible à tout moment, pour répondre aux pics de consommation.

Un bâtiment administratif a été construit et accueille les équipes d’exploitation depuis 2015.

 

4/ La centrale hydro-électrique de la Rageat

La centrale hydroélectrique de La Rageat à Villarlurin a une histoire riche et captivante. Construite dans les années 1950, elle a été un pilier de l’approvisionnement énergétique local, fournissant de l’électricité propre et renouvelable à la région.

Elle se visite en période estivale avec les guides conférenciers de la FACIM.